L’époque et les technologies actuelles permettent de plus en plus d’être accessible en permanence. Cela simplifie l’introduction de mesures telles que le télétravail ou le travail décentralisé.
Simultanément, cette situation implique un risque accru de brouiller la frontière entre le travail et la vie privée et, par conséquent, de perturber l’équilibre entre les deux.
Vous trouverez ci-dessous quelques conseils sur la manière de favoriser un bon équilibre entre vie professionnelle et vie privée sur le plan de la connectivité.
Comme pour les autres mesures, il est important de tenir compte des souhaits de tou.t.es les travailleur·se·s lors de l’élaboration d’arrangements ou de l’instauration de codes de conduite concernant la (dé)connectivité. Il existe souvent de grandes différences dans les préférences (une personne préfèrera prendre une longue pause de midi et vérifiera ses e-mails le soir, tandis qu’une autre personne choisira de rester concentrée sur son travail et de clôturer sa journée avant de rentrer chez elle). Une bonne politique implique donc de laisser la liberté aux travailleur·se·s elles·eux-mêmes, tout en déterminant ce qui est attendu et ce qui ne l’est pas. Comme toujours, il est important d’avoir des attentes claires, une communication ouverte et une évaluation des mesures en temps utile.
Depuis le 9 avril 2018, il est légalement obligatoire (loi Kris Peeters) de se concerter régulièrement au sein du Comité pour la Prévention et la Protection au Travail (ou avec le syndicat, ou directement avec votre personnel en l’absence de ces instances) au sujet de la déconnexion et de l’utilisation des moyens de communication digitaux.
Dans ce cadre, il est possible de formuler des propositions au sujet des attentes. Voici quelques exemples facultatifs d’attentes :
· Il n’est pas attendu du personnel qu’il lise et réponde le jour-même aux e-mails reçus après 17 heures.
· Il est attendu que le personnel réponde de manière adéquate aux e-mails reçus dans les 3 jours ouvrables.
· Il n’est pas attendu du personnel qu’il fasse partie d’un groupe WhatsApp composé de collègues.
· Il n’est pas attendu du personnel en télétravail qu’il soit joignable par téléphone entre 12 heures et 13 heures.
· Il est attendu que le personnel en télétravail soit joignable par téléphone entre 10 et 12 heures et entre 13 et 15 heures.
Vous pouvez définir ces attentes dans un code de conduite. Vos travailleur·se·s savent ainsi clairement les éléments sur la base desquels elles·ils sont ou non évalué·e·s, tout en gardant la liberté d’organiser leur journée de travail selon le rythme de travail qui leur convient le mieux.
Les checklists décrivent les différents types de congés disponibles pour vos travailleur·se·s en fonction de leur rôle de parent ou de soignant.
Pendant ces périodes de congé, qui peuvent parfois s’étendre sur une longue période, il peut être utile d’avoir des contacts occasionnels avec votre travailleur·se. Par exemple, pour aborder la date exacte de son retour, les questions administratives, mais aussi pour les événements agréables tels que les premières photos de l'enfant dans le cas d’une naissance ou les souhaits pour les anniversaires. Ces contacts montrent à votre travailleur·se qu’elle·il n’est pas oublié·e et qu’elle·il est toujours un élément essentiel de l’entreprise.
Veillez à limiter ces contacts. Ces congés sont pris dans le but de passer du temps avec la famille et laisser le travail de côté. Évitez autant que possible les questions portant sur le contenu du travail.
Discutez à l’avance avec votre travailleur·se de vos attentes et souhaits respectifs en matière de communication pendant cette période.